Sa critique : Pot-pourri d’historiettes et de personnages venues d’à peu près tous les recueils de Sempé et Goscinny, cette suite au premier volet de 2009 semble avoir été tournée pour de mauvaises raisons (dès lors qu’on considère que l’envie de réitérer un succès public et commercial n’est pas une bonne raison). Dans un décor balnéaire criard qui donne au film de faux airs d’une version pour enfants des “Vacances de monsieur Hulot”, des gags souvent faiblards rythment une intrigue désordonnée où têtes connues et nouveaux venus parmi les acteurs en font des tonnes pour incarner des personnages pas vraiment marquants (ceci dit, c’était déjà la principale faiblesse du bouquin). Une autre fausse bonne idée présente dans cette suite est d’avoir fait passer les bêtises des enfants au second plan : ce sont les mésententes, méprises et mésaventures des adultes qui squattent le devant de la scène, dans une débauche de bouffonnerie qui ne semble pourtant pas justifiée par le fait qu’elle passe à travers le filtre d’un regard enfantin. “Les vacances du petit Nicolas” seraient-elles un de ces désastres à gros budget que le cinéma français livre parfois ? Pas tout à fait : n’oublions pas qu’on reste dans le créneau de la comédie familiale qui cible les enfants, qui ne doit pas obligatoirement faire la preuve d’humour métaphysique ou d’une intelligence au-dessus de la norme. En outre, la reconstitution des années 60 et, d’une manière générale, le label “Petit Nicolas” parviennent quand même à susciter un certain degré de bienveillance. Dommage pourtant, même si c’était probablement inévitable, que ce second volet sente à ce point la séquelle préfabriquée…
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