Sa critique : Il est vieux, il est largué et, en plus, il est amnésique...mais il doit quand même sauver le monde : Robert Langdon, le symbolisticien qui, dans le “Da Vinci code”, cogitait pendant deux heures pour trouver, en cinq lettres grecques, un synonyme de sagesse - je ne m’en remet toujours pas - doit cette fois empêcher les héritiers spirituels d’un défunt milliardaire malthusianiste de répandre un virus mortel à travers la planète...et la solution se trouve, pourquoi pas après tout, dans les pages de la Divine Comédie de Dante. Les premières minutes du film, où on voit l’universitaire totalement désorienté se taper façon bad trip les visions infernales décrites par le poète florentin restent ce que “Inferno” a de meilleur à proposer Après, le scénario retombe dans ces mêmes mécanismes poussifs dont on s’était déjà lassé à l’époque de “Anges et démons”, ces énigmes de niveau Mickey-poche dont la résolution indique vers quelle destination acheter le prochain billet de train. Au moins, dans les bouquins, Dan Browne faisait-il suffisamment traîner les choses pour susciter l’envie chez le lecteur de résoudre chaque énigme plus rapidement que ce balourd de Langdon. A l’écran, au contraire, tout doit aller vite, très vite...ce qui réduit les enjeux planétaires du complot à peau de chagrin et donne l’impression que les personnages sont en voyage touristique “à l’américaine”, courant d’un spot à l’autre et résolvant les énigmes un peu par hasard. En outre, je n’ai même pas lu “Inferno” ce qui, à part me rendre incapable de juger de la fidélité du résultat final à l’oeuvre de Dan Browne, aurait quand même du renforcer la capacité du film à me surprendre...mais l’action ronronne tellement que même ses coups de théâtre ne suscitent pas un énorme intérêt. En fin de compte, l’avantage des romans de Dan Brown, c’est surtout qu’on les lit à la plage, quand on n’a vraiment pas grand chose d’autre à foutre : on ne peut évidemment pas faire la même chose avec ce qu’il faut bien appeler un “Film de gare”.
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